L’informe avant l’autobiographie. Georges Perec, l’inachevé et le permanent entre écriture et souvenir

Abstract

La conceptualisation de l’inachevé en tant que catégorie scripturale permet alors la transposition des évènements qui ne peuvent pas être reconstruits à travers un processus ordinaire de transcription, de narrativisation et de remémoration. Parmi les écrivains, Georges Perec met en jeu des stratégies narratives nouvelles afin de compenser la crise du langage face à la complexité du monde. À partir de la poétique de Georges Perec et à l’instar de l’ouvrage Lieux, resté inachevé et récemment publié, nous essayerons de démontrer de quelle manière l’inachevé qui trouve dans la liste l’une de ses plus simples déclinations, ne permet pas seulement de construire les archives hétéroclites du quotidien qui sont à l’origine de la conceptualisation de l’infra-ordinaire de Perec, mais devient aussi le laboratoire privilégié où l’écrivain/Perec construit son projet identitaire.